L’apparence physique d’Akihito pourrait de résumer en un mot. Parfait. C’est LE beau gosse dont vous avez toujours rêvé. Pour rester logique, commençons cette description par l’allure générale.
Si vous avez le malheur d’être servante au château, vous avez sûrement déjà aperçu Akihito, et pas qu’une fois. Imaginons votre première rencontre.
Alors que vous découvrez les jardins, vous apercevez soudain au détour d’un bosquet la silhouette d’un jeune homme, de dos, nonchalamment assis sur un banc de pierre. Grand et svelte, il émane naturellement de lui un charisme presque magnétique. Ses cheveux roux tombent presque jusqu’à ses épaules et ondulent parfois au gré du vent. Fascinée, vous vous rapprochez un petit peu, suffisamment pour vous apercevoir que le garçon n’est pas seulement mince, mais aussi délicatement musclé. Votre regard s’attarde sur ses longues mains fines et soignées, typique des nobles qui ne font rien de leur dix doigts, avant de détailler le corps du jeune homme en général, cherchant un défaut quelconque. Mais vous vous rendez rapidement compte que c’est inutile : le garçon a un corps de rêve.
Faisant un pas supplémentaire dans sa direction, vous marchez par inadvertance sur une branche morte. Alerté par le bruit, il se retourne vers vous, et vous pouvez enfin apercevoir son visage. Vision qui aura sûrement pour effet de faire augmenter votre fréquence cardiaque. Des traits fins, harmonieux et bien dessinés, une peau pâle et délicate, que vous imaginez douce au toucher, des yeux d’une étrange couleur, rouges avec des reflets oranges et dorés, qui donnent l’impression, lorsqu’ils se fixent sur vous, qu’il est en train de vous analyser aux rayons X, lisant en vous comme dans un livre ouvert. Quelques mèches de cheveux lui tombent dans les yeux, lui conférant un air légèrement négligé absolument irrésistible. Personne ne peut rester insensible à une telle beauté. Vous êtes donc en train de rougir – au mieux – ou de baver – au pire, devant lui. Et c’est là que ça risque de se gâter. La suite de la rencontre dépendra uniquement de votre apparence physique. Si, par exemple, vous venez de fêter vos 80 balais, ou que vous avez une verrue sur la joue, son regard s’emplira d’un inintérêt total à votre égard, mêlé d’un peu de mépris condescendant, et il vous ignorera avec hauteur, ou vous lancera un ordre sur un ton courtois mais supérieur. Brisant net l’image du parfait Prince Charmant que vous vous étiez faite.
Et si par malheur vous avez entre 15 et 25 ans environ, que vous êtes jeune et belle, fraîche comme une rose… vous feriez mieux de prendre vos jambes à votre joli coup. Car ses lèvres si attirantes vont se déformer en un sourire à la fois sadique et pervers, n’enlevant rien à son charme, mais commençant à insinuer une certaine méfiance en vous. La suite de cette rencontre malheureuse mérite plus de figurer dans la partie « description morale ». Allez-y si vous en avez le courage.

Les descriptions morales sont parfois scindées en deux parties : les défauts et les qualités. Ce ne sera pas le cas ici, car il y aurait beaucoup trop d’élément dans la première partie et pas suffisamment dans la deuxième.
Reprenons donc la rencontre là où nous nous en étions arrêté, sur le sourire dérangeant d’Akihito.
Après vous avoir aperçue, il va se lever et se diriger vers vous, engager la discussion sur un sujet quelconque… qui tôt ou tard commencera à vous embarrasser. Car Akihito aura commencé son jeux de séduction pervers. Le principe est simple : vous charmer et en même temps vous faire rougir le plus possible. Et il déballe sans complexes toutes ses techniques, à la fois moqueur, drôle, parfois même mesquin ou blessant, mais toujours d’une politesse irréprochable. Si au départ la conversation avec un tel apollon vous enchante, peu à peu vous vous sentez mal à l’aise. Jusqu’à que vous vous rendiez compte de la vraie personnalité du jeune homme avec qui vous discutez : chieur, pervers, charmeur, joueur. Tout ça à la fois. Autant dire que ça ne fait pas bon ménage. Enfin, cette rencontre peut finir de deux façons : ou vous avez réussi à vous esquiver et, frissonnant, vous vous promettez de ne plus jamais croiser ce type. Ou vous passez la nuit avec lui. En sachant qu’il peut vous jeter courtoisement au matin, et vous re-courtiser quelques jours plus tard.
Car Akihito est quelqu’un d’assez lunatique, et plein de contradictions.
A la fois chieur et sympathique, pervers et gentleman, drôle et embarrassant, passant sans prévenir de l’amabilité à un sadisme inquiétant, ou de la moquerie à la violence.
Beaucoup le voient comme un imbécile heureux et pervers. Pourtant, il est loin d’être idiot, et peut se révéler manipulateur… si ça lui permet de mettre une jolie fille dans son lit. Mais si il a la réputation d’être un dragueur professionnel, il est important de préciser qu’il n’a aucune idée de comment fonctionnent ces charmantes demoiselle, et peut révéler dans certaines circonstances un manque de tact et de subtilité total.
Nous avons beaucoup parlé de ses relations avec le beau sexe, passons donc à celles qu’il entretient avec les hommes. Tout d’abord, il faut savoir qu’il est strictement hétérosexuel, et donc que les garçons ne l’intéressent absolument pas de ce point de vue. Et d’une manière générale, il est plutôt méprisant à l’égard des autres représentants du sexe masculin, se sentant totalement supérieur à eux. Ou alors indifférent. Certains l’amusent, et donc il les taquine ne retour. C’est le cas avec son cousin. Il y a aussi le cas des rivaux en amour, ou des grand-frères/pères/tuteurs de ses victimes conquêtes, qui viennent le voir pour le provoquer en duel ou d’autres choses toutes aussi amicales. En général, il reste courtois et gentleman en toutes circonstances, mais il peut néanmoins se révéler violent si on le cherche trop. Il existe aussi des personnes qu’il estime et apprécie réellement, et avec qui il est charmant… mais ça ne court pas les rues. Et s’il y a quelque chose qu’il déteste, c’est être seul ( et notamment, dormir seul). Car ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que Akihito est un noble, autrement dit un peu snob, mondain, sociable, et qui ne fait rien de ses journées si ce n’est se divertir de différentes façons.

Que dire de l’enfance d’Akihito, si ce n’est qu’elle a été presque parfaite ? Né avec une petite cuillère en argent dans la bouche, en tant que fils du frère du comte, il a toujours eu une armée de nourrices, de servantes et plus tard de gouvernantes et de précepteurs à son service. Toute une ribambelle de gens qu’il a pu martyriser durant ses jeunes années, largement aidée par ses cousins-cousines. Autant dire que les pauvres gens ne restaient en général pas plus de trois semaines au service du comte, avant de démissionner pour cause de dépression nerveuse imminente, ou d’être renvoyés pour tentative de meurtre sur l’un des bambins, réaction, il faut le dire, tout à fait compréhensible. Voilà comment ils sont tous devenus, Akihito compris, de sales gamins pourris gâtés. Précisons que si leur instruction était la plus rigoureuse possible, elle était loin d’être sévère et dure.
Seule ombre au tableau : Akihito n’a jamais connu ses parents : sa mère est morte en couche et son père a disparu quelques années plus tard au cours de l’un des nombreux voyages qu’il avait l’habitude d’entreprendre. Orphelin depuis toujours, donc. Cela a-t-il influé sur son caractère ? Il ne s’en est jamais plaint, et n’a jamais montré le moindre signe de tristesse. Pourtant, c’est le sujet tabou, à ne surtout pas aborder en sa présence. Il est fort possible qu’il en ait un peu souffert malgré tout.
Qui sait s’il n’est pas devenu un séducteur pathologique pour compenser un manque d’affection… Hum, hum, oubliez ce que vous avez lu, l’auteur n’est en aucun cas diplômée en psychologie, et tente sûrement de trouver des circonstances atténuantes inexistantes à son personnages.

Bref, le premier évènement à avoir réellement marqué Akihito, c’est sa rencontre avec celle qui allait devenir son esclave n°1.
A l’époque, une mini-vague de terreur souffla sur la petite ville : plusieurs meurtres violents eurent lieu durant trois nuits de pleine lune consécutives. Et au matin de la troisième nuit meurtrière, une jeune fille fût retrouvée couverte de sang dans la forêt. Une jeune hybride. Les villageois ne mirent pas longtemps à faire le rapprochement. Akihito non plus, d’ailleurs. C’est pour cette raison qu’il se précipita à la Dark Forest, s’interposant juste à temps entre la fille et les hommes qui voulaient sa mort. Il n’eut pas beaucoup de mal à les convaincre de la laisser en vie : quelques pots de vin, la promesse qu’il prenait toute la responsabilité des meurtres et le fait qu’il soit le futur potentiel comte lui permirent de sauver l’hybride. Mais un démon ne rends jamais un service gratuitement. Et le prix qu’il exigea en échange fut la liberté de la jeune fille : à partir de ce jour, elle devint son esclave, corvéable à merci. Et franchement, on peut se demander si Blair Salema a vraiment gagné au change…

Deuxième évènement, deuxième esclave : sa rencontre avec la petite tigresse qu’est Yumi marqua pour la deuxième fois son existence paisible et oisive d’un sceau rouge…

A finir en fonction de l’histoire de Yumi.